Sho et Také ont des journées bien remplies, hormis l’école et les cours extrascolaires jusqu’à environ 17 h 30, ils font partie du ski club et skient tous les week-ends.  Nous avons tout de même eu la chance de pouvoir skier ensemble à Madarao.   Nos deux familles réunies, nous avons découvert une nouvelle station de ski.  Les arbres étaient recouverts de neige offrant un spectacle féérique face au ciel bleu roi. C’était incroyable. Nous avons profité de skier dans la poudreuse, dans la forêt entre les arbres, dans des half-pipes naturels, sur les sauts. Et puis, nous avions surtout la vue jusqu’à la mer du Japon.  C’était une sensation assez magique de pouvoir skier en regardant cette immensité bleue.  Nous avons surtout bien ri lorsque nous avons pris un télésiège à une personne.  Assis sur une planche, nous nous agrippions au montant. C’était une expérience à part entière. Céline, Xavier, Nayla et Fibie ____________ __________ __________ _______ Incarnons ensemble le Changement: Etr

Aujourd’hui, nous avons une rencontre officielle avec le maire d’Iiyama ainsi que celui de Myoko. Il y a aussi Daniel Luggen, directeur de l’office du tourisme de Zermatt et Tatsuno San, le fondateur de MontBell.  En délégation, Tatsuno San ainsi que Daniel Luggen se sont déplacés jusqu’à la péninsule de Noto. C’est là-bas qu’un cataclysme, un tremblement de terre de niveau 7 sur l’échelle de Richter suivi d’un tsunami, a dévasté la région le 1er janvier 2024.  Montbell a constitué Outdoor Gientai ( https://en.montbell.jp/generalpage/disp.php?id=310 ) depuis plusieurs années, apportant du secours en cas de catastrophes naturelles au niveau international. Les compétences développées dans les activités de plein air sont des connaissances parfois vitales pour aider en cas de catastrophes. Le matériel des compagnies Outdoor est aussi primordial comme par exemple les filtres à eau ou des sacs de couchage . À Noto il n’y a plus d’eau courante depuis le désastre, les canalisations ont été sé

L’école pourrait nous faire croire qu’il existe un lieu désigné et un temps pour apprendre. Elle donne l’illusion que l’apprentissage doit être coupé du reste de la Vie pour être efficace. Elle choisit qu’il faut être assis et tranquille pour intégrer les informations. Pourtant, il n’y a pas de moments plus propices que celui de l’intérêt.  Il faut en moyenne 400 répétitions pour créer une nouvelle synapse dans le cerveau, selon des recherches récentes. Et pourtant, lorsqu’il s’agit d’un jeu, il ne faut que 10 à 20 répétitions.  Il n’y a pas, non plus, de lieux impossibles, assis sur le bord d’un trottoir en attendant le train, dans le bus bondé, à califourchon sur une branche d’un arbre, ou dans un café hyper bruyant.  Nous le savons tous bien, l’apprentissage se poursuit tout au long de notre existence. C’est ce qui nous rend vivants, c’est la découverte, l’exploration, la compréhension, l’expérimentation. Ce n’est pas s’asseoir devant une feuille de papier avec un crayon à la main,

Sur la route verglacée et recouverte de neige, nous nous dirigeons vers la gare du village de Togari. Aujourd’hui, nous allons à Nagano pour prolonger nos visas. Dès que nous arrivons dans la ville, nous sommes surpris de l’impression que cela nous donne. Nous avons la sensation d’avoir quitté notre petit lieu de retraite dans les montagnes pour rejoindre les hauts buildings . Comme débarqué d’un autre monde, que pourtant nous connaissons, nous sommes déroutés. Ou plutôt surpris de cette étrange sensation qui nous habite en rejoignant la ville. Après un passage finalement éclair à l’immigration et trois mois de visa supplémentaires, nous décidons d’aller découvrir le temple Zenko-ji, le temple de la Bonne Lumière.  Lieu de pèlerinage, il est célèbre pour une représentation du Bouddha Amida. Considérée comme étant trop sainte pour être vue, elle est cachée du public et on ne peut l’approcher que dans un tunnel sombre. Ce temple est surtout majestueux. Construit avant la ville en 624, il

  Au cœur d’un petit hameau, du village de Toagri, se trouve le Ryokan de la famille Kanoe. Il est entouré par les rizières. Ce sont les champs de la famille qui fournissent le délicieux riz qui est offert dans cette maison d’hôte . La forêt n’est pas loin, avec quelques somptueux sugis alors que les montagnes se dessinent en arrière-fond. En prenant un peu de hauteur, toute la vallée de la rivière Chikuma apparaît, comme un long serpent traversant la plaine recouverte de rizières et dominée par les montagnes. Parfois, les hauts sommets blancs de Niigata se dévoilent. Dans le Ryokan, un escalier conduit à une petite pièce. Elle est décorée avec de minutieux détails qui soulignent la finesse de la culture japonaise. Bien sûr, chaque objet porte aussi un symbole, ne serait-ce que les grues sur les petits verres de saké pour la longévité. Dans cette chambre un peu particulière est préparé le fameux nabé , une sorte de pot aux feux près prisés en hiver pour se retrouver entre amis. Au mili

  Plus que l’exploration, c’est un plongeon au cœur des cultures, cette fois au Japon. Le 3 Mars, c’est la fête des filles, Hinamatsuri. Nayla et Fibie se sont lentement transformées, en s’enveloppant de leur kimono , en serrant leur obi, ce ruban de tissu qui compose la ceinture des vêtements japonais. Elles ont glissé leurs pieds dans les chaussures traditionnelles et ajouté une barrette colorée à leur coiffure.  Les statuettes traditionnelles d’un mariage de la haute société, avec pour la femme un kimono à douze pièces, sont disposées depuis quelques jours dans la salle. Ils sont les symboles de cette fête, célébrée dans tous les foyers où une fille est née .  Ici dans la famille Kanoe, Nayla et Fibie sont les seules filles. Tout le monde est donc ravi de célébrer cette fête avec nous. Nous avons ainsi dégusté l’amazake, cette boisson de riz fermenté. Elle est la première base du saké et ne contient pas d’alcool, mais son sucre naturel sera plus tard transformé en une boisson alcool

Grand'pa Shigeo nous rejoint depuis Okinawa. Il a décidé de nous emmener voir sa terre natale. Alignement parfait, Nayla et Fibie ont appris en 2023 la chanson Furusato en japonais qui évoque les paysages inspirants de l’enfance et du village natal. Elles l’ont chantée devant plus de 200 personnes accompagnées par Tatsuno san à la flûte. Or le compositeur vient de la région d’Iiyama où nous nous trouvons actuellement . Elle est née sur les terres et dans les paysages que nous observons chaque jour. C’est un peu comme si la chanson, qui a encouragé Nayla et Fibie lors de notre grand périple au Japon, s’est matérialisée pour devenir le paysage dans lequel nous nous trouvons, nous plongeant ainsi dans l’univers de la mélodie et de ses paroles.  Et puis voilà que c’est aussi la terre natale de Shigeo san. Il nous emmène alors à découvrir Obuse, et cette région qui s’appelle le petit Kyoto pour ses nombreux temples bouddhistes. Le village est aussi un refuge apprécié des artistes dont

Nous rejoignons Iiyama et plongeons au cœur d’un festival qui tient à cœur à la population locale. Le snow festival  Nous découvrons ainsi les statues de neige qui ont été créées, dessinées et sculptées. Nous observons tout d’abord le gigantesque dragon, invoquant l’année 2024, celle dragon de bois. Il est sculpté sur une boule qui représente la planète terre, et en est le gardien.  C’est une belle image surtout que cet hiver est particulièrement chaud dans la région. Habituellement, des murs de trois mètres de neige encadrent certaines routes. Cette année, il y a à peine 50 centimètres et de grosses précipitations de pluies sont annoncées. L’hiver permet à cette région de gagner l’argent grâce au tourisme, l’été est le temps des plantations et des récoltes pour cette région rurale. Plus que de l’inquiétude pour le tourisme, les locaux commencent à se soucier de l’été. Habituellement, les grosses quantités de neige dans les montagnes permettent d’abreuver continuellement les rizières e