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Articles

Affichage des articles du juillet, 2025

Invités à célébrer 50 ans d’aventure

Invités à célébrer les 50 ans de Montbell, nous ressentons une profonde gratitude de faire partie de cette aventure collective. Entourés de visages familiers et de nouvelles rencontres, au milieu d’une mégapole Japonaise. Le village d’Higashikawa se dévoile lentement à l’horizon. Il y règne une douceur familière, comme si, d’une certaine manière, nous rentrions chez nous. L’euphorie du cap franchi des 100’000 kilomètres est encore présente, légère. Elle nous porte. Pourtant, nous sommes rattrapés par la réalité, les nuages noirs de l’orage ont déjà recouvert le ciel. Ténébreux, ils sont lourds de l’orage à venir. Il nous faut étendre, faire sécher tout le matériel, ainsi que la tente détrempée par la pluie de la nuit dernière. Tout doit sécher, vite, avant que la prochaine averse ne s’abatte. C’est la course contre le ciel! Rien ne peut rester humide, nous laissons tout, pour quelques jours, enfermé dans un container, où la moindre trace d’humidité deviendrait moisissure. Nous arrivo...

100’000 km à vélo

Les terres sauvages d’Hokkaido s’ouvrent à nous, majestueuses. Nous nous reconnectons à la puissante énergie de ce lieu si particulier, à son souffle de liberté. Plongés dans ces espaces inspirants, nous ne voyons même pas le compteur tourner. Soudain, non loin du village d’Higashikawa, au pied du parc national de Daisetsuzan, nous réalisons que nous avons déjà dépassé de plus de 5 kilomètres cette ligne invisible. Nous hurlons, crions, rions, afin d’imprimer en nous non seulement ce moment, mais aussi le lieu, les senteurs, nos sensations. Nous venons de franchir cette ligne invisible des 100 000 km sur les routes du monde. Il y a eu de nombreuses fois où 100 km nous ont semblé légers, faciles, inspirants — parfois même 200 ou 300 km. Pourtant, à chaque millier de kilomètres, nous avons été ballotés par des imprévus, des tempêtes, des incompréhensions culturelles, des coups de gueule, des doutes. À chaque millier de kilomètres, nous avons dû puiser dans nos ressources pour vivre cette...

Un compagnon de 70 ans pour tracer la route à Hokkaido

Sur les routes d’Hokkaido, nous avançons entre vastes horizons, averses soudaines et tendres retrouvailles. Les kilomètres défilent, mais ce sont les rencontres qui marquent nos pas. Dans cette vie de simplicité, chaque détour devient une chance, chaque imprévu, un enseignement. Il est 5 heures du matin. Nous venons d’accoster au port de Tomakomai à Hokkaido. Alors que nous débarquons, nous entendons un joyeux « ohayō gozaimasu ». Takun est venu nous retrouver au port ! Une rencontre inattendue ! Sans hésiter, il décide d’essayer le vélo de Xavier. Habituellement, personne n’ose rouler avec sa monture chargée de plus de 120 kg de bagages . Mais Takun, très coordonné, trouve rapidement son équilibre après quelques zigzags maîtrisés ! C’est parti ! 10 kilomètres plus tard, nous atteignons sa maison, où Marie nous accueille chaleureusement ! Nous avions déjà passé quelques jours chez eux en 2023. Nous sommes ravis de les retrouver. Marie nous propose de partir à la cueillette, ramasser ...

Sur la route d’Hachinohe

Nous avons traversé le froid, le brouillard, les réactions allergiques, la chaleur, les tempêtes de vent et le vacarme des avions de chasse. Et malgré les imprévus, la fatigue ou les changements de cap, quelque chose de plus fort nous guide : la tendresse, la beauté et l’élan d’être ensemble. Nous sommes dans le brouillard humide qui détrempe tout notre matériel et notre tente. Un brouillard épais et froid qui nous laisse transis de froid. Il provient du Pacifique et recouvre la terre de sa brume dense. Malgré sa beauté, nous pressentons que cette région est traversée par des conditions météorologiques difficiles et intenses. Mais le plus urgent, ce sont les jambes de Nayla ! Elle fait une réaction allergique. De larges plaques rouges apparaissent de la cheville au genou. Nous appliquons tout de suite de l’argile, mais il fait relativement froid. Elle est transie avec son argile sur les jambes, assise sur un petit banc détrempé. Le plus étrange est la réaction similaire de Xavier il y ...

Guidés par l’imprévu, l’itinéraire change

Nous avions entendu parler de la mystérieuse péninsule de Shimokita depuis Osaka, quelque chose nous poussait dans ce lieu. Sur nos vélos, à travers forêts, tempêtes et imprévus, nous avons suivi cet appel. Ce voyage, plus que physique, nous a menés au cœur d’un territoire brut et sacré, où chaque détour semblait nous parler. Ce matin, tout est couvert. Les hauts sommets des monts Hakkoda ont disparu. Nous enfourchons nos vélos dans la descente qui va nous permettre de rejoindre la ville d’Aomori. Nous décidons de choisir une petite route, raide à plus de 15 % qui passe par une vallée cachée. En pleine descente, une guêpe arrive sur mon œil, par réflexe, je le ferme. Se sentant prise au piège, elle me pique. Juste en dessous. La brûlure est vive. Je m’arrête et applique directement un cataplasme d’argile. Je vais le laisser agir pendant environ deux heures, pendant que nous traversons cette petite vallée au cœur d’une forêt luxuriante. Des acacias en fleur nous offrent des senteurs ...