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Un thé pour la paix

Le temple Senkouji donne une vue panoramique sur le port d’Onomichi et le minuscule bras de mer dessiné par les îles de Setouchi. Accueillis par le moine principal, nous avons droit à une cérémonie du thé samouraï. Mizoguchi San est le descendant du grand maître samouraï Soko Ueda. Ce dernier a été formé tant aux techniques de combats qu’à l’art du thé. Initié par le maître Sen-no-Rikyu, il est une des références historiques en lien à la cérémonie du thé. Il était d’ailleurs un disciple d’Oribe Furuta qui a établi l’art de la cérémonie du thé dans les familles samouraïs. Descendant de cet héritage, Mizoguchi san perpétue cette tradition. Son ancêtre appréciait un thé avant le début de la guerre et des combats, Mizoguchi San a envie de faire du matcha un symbole de paix dans le monde. En remerciant les diverses influences internationales qui ont permis au Japon de planter du thé, il témoigne et célèbre cependant l’unique tradition japonaise qui amène par la perfection de ses techniqu
Articles récents

Etre samouraïs pour un instant

Ce projet de découvertes touristique dans la région d’Onomichi nous emmène à porter des armures de Samouraïs. Depuis la vue panoramique du temple Senkouji, nous allons alors nous transformer en samouraïs en portant les armures d’antan. Une pièce d’armure après l’autre, nous couvrons notre corps par ces pièces en métal qui doivent non seulement protéger aussi permettre une liberté de mouvement . Il ne nous manque plus que les sabres. Nous déambulons ensuite dans le temple, tels des guerriers rebelles. Les samouraïs possèdent une forme d’aura dans les pays occidentaux, liés au Bushido, aux techniques de combats, et à cette discipline qui régissaient ces guerriers. Mais les samurais étaient aussi liés par des lois strictes de loyauté à leur seigneur. Tout manquement impliquait la mise à mort pour ne par perdre l’honneur. Leur haute discipline impliquait aussi une rigueur qui laissait peu de place à la compassion. Alors lorsqu’en situation de paix, ils étaient les gardiens de l’ordre, i

Le Japon de la fermentation

La fermentation fait réellement partie de la nourriture japonaise. L’utilisation et la culture de bactéries pour obtenir les saveurs les plus délicates est une pratique ancrée au Japon depuis des générations. Que ce soit le nato, ces graines de soja fermentées, les légumes lactofermentés, les umeboshi, ces prunes amères, de nombreux plats intègre ces processus . En lien avec un projet de découvertes touristique, dans lequel nous participons, nous allons découvrir la fabrique de vinaigre d’Onomichi, Onomichisuzou. Petite entreprise traditionnelle, les ferments et bactéries utilisés pour le processus datent de plus de 430 ans, suivant une lignée familiale d’entrepreneurs. C’est la fierté et le cœur de cette compagnie d’avoir réussi à garder vivantes ces précieuses bactéries. Nous pénétrons dans la fabrique datant de 1582 qui possède encore les méthodes de construction des anciens temples bouddhistes . Construite sans un clou, les enchevêtrements de bois permettent à la structure de se ma

Le voie des ponts

Setouchi Shimanami Kaido est une route incroyable qui relie des îles magnifiques. Les pistes cyclables sur sept gigantesques ponts permettent de les rejoindre une à une jusqu’à Onomichi, et traverse ce célèbre détroit entre la préfecture d’Hiroshima et d’Ehime . La vue est splendide, surtout avec les fortes pluies d’hier. L’air est limpide et rend les couleurs encore plus éclatantes. Les îles vibrent du vert intense alors que la mer dévoile son immensité dans des bleus profonds, ou parfois turquoise au bord des plages. Nous traversons trois points, puis notre esprit d’aventure reprend le dessus. Nous découvrons une autre voie, plus méconnue, qui permet de rejoindre par un ferry une toute petite île. Okamura fait tout juste deux kilomètres sur trois. Puis des ponts permettant de passer d’île en île pour rejoindre Kure. C’est sur cette toute petite île que nous passons la nuit sous tente . Recouvertes de plantations de mandarines, elles témoignent de la culture célèbre de la région. Po

À la découverte du Kendo

Mae! Men! Crie Fibie avant de frapper la tête de son amie avec son arme en bambou. Nous avons été invités à participer à une séance de Kendo pour les jeunes de la région avec le maître Tanaka san. Le Kendo est de l’escrime au sabre qui était autrefois pratiquée au Japon par les samouraïs. Cette pratique était connue sous le nom de Kenjutsu. Le Kendo est une version plus moderne, mais avec comme sabre, une arme en bambou ainsi qu’une armure de protection. Surtout, le Kenjutsu vise la victoire sur l’adversaire en combat réel, alors que le Kendo vise principalement la victoire sur soi-même. Nayla et Fibie se sont tout d’abord habillées avec des pantalons larges noirs et un cache-cœur blanc. Puis, elles ont participé aux salutations selon les règles, parce que le Kendo est tout d’abord un art martial. Elles ont ensuite appris à tenir leur shinaï, l’arme en bambou, avec les deux mains . La position de base étant Kame! Avec la pointe de l’arme qui arrive au niveau du cou de l’adversaire.

Une nouvelle oeuvre d'Art

Finalement, nous arrivons sains et saufs chez notre ami à Yawatahama. C'est les grandes retrouvailles! - « C'est incroyable comme vous avez réparé ce guidon ! » S'exclame Toyohito san. «Lorsque vous en aurez un nouveau, je vais le suspendre dans ma maison ! Ce sera la preuve de votre passage !» Mais déjà, nous sommes invités à entrés pour un fabuleux repas de Chirashi sushi ! Nayla prépare le riz avec Mayumi, en mélangeant le vinaigre selon la méthode japonaise avec une spatule en bois. N ous avons droit à des spécialités, comme les oursins, le poisson Tai, de la pieuvre et des calamars crus. Mayumi coupe alors le poisson et enseigne aux filles comment le préparer. Nous les observons, impressionnés de toutes ces connaissances qui leur sont transmises, comme des présents de chaque personne que nous rencontrons. Ces apprentissages sont non seulement des manières de plonger au cœur des traditions du Japon, mais plus encore ils sont des enseignements procurés par

Mon guidon se brise en deux

C’est la tempête ! Le vent était si puissant qu’il nous a littéralement poussés le long de la côte, parfois rendant l’équilibre périlleux ! Cette fois, après l’ultime montée à plus de 19 %, nous rejoignons un phare. Il commence à pleuvoir. Pas le temps de s’imprégner de la vue, il est temps de montant le camp, même si ce n’est que midi. Nous trouvons un petit pavillon sous lequel nous pouvons nous abriter et même y monter la tente. À peine sommes-nous installés que c’est le déluge. Il nous faut alors installer dans le tumulte une bâche afin de limiter la pluie horizontale due à la puissance du vent! Après la précipitation, c’est l’attente, dans le froid et l’humidité. Chaque geste est plus compliqué, tout demande plus d’énergie. Alors nous entrons dans la tente et profitons de lire, de jouer, d’étudier. L’espace est restreint, quelques mètres carré pour les quatre. Cela demande diplomatie et tolérance. Pourtant, il suffit de plonger dans une activité créatrice avec les filles. Les se

Une pause au sud de Shikoku

La petite ville d’Ainan possède l’âme d’un petit village. Elle est aussi la seule porte pour rejoindre la péninsule du cape Koumo, perdu quelques parts à des kilomètres suivant une route en lacet naviguant entre bord de mer, montagne et forêts luxuriantes. Ainan c’est un lieu de pèlerinage, là les Ohenro, les pèlerins des 88 temples de Shikoku vont prier dans le temple Kanjizai, le 40ième . Nous avons la tradition de rejoindre ces temples bouddhistes, non seulement pour découvrir leur architecture et leur histoire, mais aussi pour prier, reliés à cette résonance qui nous unit aux pèlerins. Nous ne pouvons cependant pas partir sans passer dans le sanctuaire shintoïste . Nous y sommes à chaque fois mystérieusement poussés ou invités. Nous ressentons que cet équilibre est juste, comme nécessaire. Depuis l’arrivée du Bouddhisme au Japon au VIième siècle, les deux traditions ont coexisté en syncrétisme, elles ne faisaient qu’un. La séparation depuis l’ère Meiji, au début du XXième siècle, a

Retour le long du Pacific

  Heureuses de jouer dans les rivières, Fibie et Nayla regrettaient déjà le cours d’eau de la Shimanto. Pourtant, l’océan leur vole un « Wow » d’émerveillement. Le Pacifique et son eau bleu roi apparaissent. Son odeur saline, la puissance de son énergie, ses grands rouleaux qui s’achèvent sur la grève sont grandioses. « Comment avons-nous pu oublier la magie de l’océan » souffle Nayla. Pour Fibie, c’est la célébration ! Elle a réussi son défi ! Elle a rejoint le Pacifique ! Elle est si fière d’elle ! Elle compte tout de même poursuivre sur la même lancée avec une trentaine de kilomètres tous les jours. Nous longeons l’océan mouvementé, les couleurs changeantes de cette infinité bleue. Ils nous portent jusqu’aux îles lointaines, et aux hautes falaises de roches noires. Le long du chemin nous rencontrons les pèlerins de Shikoku, vêtus de blanc avec leur chapeau de paille en forme de cône. Ils suivent le pèlerinage des 88 temples . Nous aussi nous nous sentons des pèlerins, sauf

Notre quotidien le long de la rivière

  Chaque soir, nous rejoignons le bord de la rivière et les galets pour y planter notre tente. Les célèbres ponts de Kochi, spécialement construit en cas de crue, nous offrent des passages incroyables sur l’eau limpide de la Shimanto. Nous profitons de nager chaque jour dans le courant rapide. Nayla et Fibie se laissent emporter sur des dizaines de mètres avant de rejoindre la berge et de remonter à pied. Cet après-midi, elles ont passé des heures à couper à la scie d’un petit couteau les bambous afin de construire un tipi. Elles ont aussi fabriqués un foyer et y ont allumé un feu. Elles ont alors décidé de célébrer la cérémonie de l’esprit du feu. Chaque année à la même date, elles devront ainsi célébrer cette fête, suivant leur jeu imaginaire du monde des « 4 Elementés ». Le lendemain matin, la crème solaire que nous avons fait maison est devenue solide à cause de l’huile de coco qui a figé, pourtant Nayla et Fibie sont ravies de s’en induire tel un tube qu’elle glisse sur leur pea