La mer du Japon gronde et les montagnes s’élèvent comme des remparts. Sur la petite île de Yagishiri, un moyeu casse. Chaque obstacle devient une occasion d’inventer, de persévérer et d’avancer autrement, et la beauté brute du paysage se mêle à l’énergie du défi Le moyeu de Xavier vient de lâcher sur la petite île de Yagishiri. C’est la crémaillère de la roue libre qui n’est plus scellée au moyen. Xavier emprunte une perceuse afin de trouer le hub et espérer créer une adhésion qui permettra de rouler. Le premier essai est sans succès. Nous reprenons le ferry. Xavier pousse son vélo sur 7 kilomètres et nous arrivons tous de nuit dans le petit camping de Tomamae. Illuminé par la lune, il essaie de trouver d’autres solutions. Mais cette fois-ci, rien ne fonctionne. Le premier magasin de vélo est à 45 kilomètres, tout comme le premier lieu pour louer une voiture au cas où. Prendre un bus est une mission impossible avec tout le chargement. Aux premières lueurs de l’aube, Xavier commence à ...
Au fil des flots, Yagishiri nous accueille comme une île hors du temps, vibrante d’une énergie singulière. Ici, la mer, le vent et les oiseaux dessinent un sanctuaire vivant, où chaque instant révèle la puissance fragile et magique de la nature. Le ferry nous emmène sur la petite île de Yagishiri. Sur les flots bleu indigo, nous sentons la profondeur de la mer, sa vie sous-marine foisonnante. Nous ressentons surtout que l’énergie de cette île est bien différente de celle d’Hokkaido. Un peu comme si elle était porteuse de l’énergie féminine. Peut-être est-ce aussi en lien à cette terre Ainu, ou un totem qui apparaît sur un des rochers isolés dans la mer. Nous arrivons sur ce lieu refuge pour les oiseaux migrateurs. De nombreuses espèces rares y passent lors de leur long voyage, surtout des oiseaux marins. Les petites routes nous guident sur cette terre légèrement vallonnée de 12 kilomètres de périphérie. Dès notre arrivée, nous allons nous baigner dans l’eau limpide. Entre les rochers ...