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Un compagnon de 70 ans pour tracer la route à Hokkaido

Sur les routes d’Hokkaido, nous avançons entre vastes horizons, averses soudaines et tendres retrouvailles. Les kilomètres défilent, mais ce sont les rencontres qui marquent nos pas. Dans cette vie de simplicité, chaque détour devient une chance, chaque imprévu, un enseignement. Il est 5 heures du matin. Nous venons d’accoster au port de Tomakomai à Hokkaido. Alors que nous débarquons, nous entendons un joyeux « ohayō gozaimasu ». Takun est venu nous retrouver au port ! Une rencontre inattendue ! Sans hésiter, il décide d’essayer le vélo de Xavier. Habituellement, personne n’ose rouler avec sa monture chargée de plus de 120 kg de bagages . Mais Takun, très coordonné, trouve rapidement son équilibre après quelques zigzags maîtrisés ! C’est parti ! 10 kilomètres plus tard, nous atteignons sa maison, où Marie nous accueille chaleureusement ! Nous avions déjà passé quelques jours chez eux en 2023. Nous sommes ravis de les retrouver. Marie nous propose de partir à la cueillette, ramasser ...
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Sur la route d’Hachinohe

Nous avons traversé le froid, le brouillard, les réactions allergiques, la chaleur, les tempêtes de vent et le vacarme des avions de chasse. Et malgré les imprévus, la fatigue ou les changements de cap, quelque chose de plus fort nous guide : la tendresse, la beauté et l’élan d’être ensemble. Nous sommes dans le brouillard humide qui détrempe tout notre matériel et notre tente. Un brouillard épais et froid qui nous laisse transis de froid. Il provient du Pacifique et recouvre la terre de sa brume dense. Malgré sa beauté, nous pressentons que cette région est traversée par des conditions météorologiques difficiles et intenses. Mais le plus urgent, ce sont les jambes de Nayla ! Elle fait une réaction allergique. De larges plaques rouges apparaissent de la cheville au genou. Nous appliquons tout de suite de l’argile, mais il fait relativement froid. Elle est transie avec son argile sur les jambes, assise sur un petit banc détrempé. Le plus étrange est la réaction similaire de Xavier il y ...

Guidés par l’imprévu, l’itinéraire change

Nous avions entendu parler de la mystérieuse péninsule de Shimokita depuis Osaka, quelque chose nous poussait dans ce lieu. Sur nos vélos, à travers forêts, tempêtes et imprévus, nous avons suivi cet appel. Ce voyage, plus que physique, nous a menés au cœur d’un territoire brut et sacré, où chaque détour semblait nous parler. Ce matin, tout est couvert. Les hauts sommets des monts Hakkoda ont disparu. Nous enfourchons nos vélos dans la descente qui va nous permettre de rejoindre la ville d’Aomori. Nous décidons de choisir une petite route, raide à plus de 15 % qui passe par une vallée cachée. En pleine descente, une guêpe arrive sur mon œil, par réflexe, je le ferme. Se sentant prise au piège, elle me pique. Juste en dessous. La brûlure est vive. Je m’arrête et applique directement un cataplasme d’argile. Je vais le laisser agir pendant environ deux heures, pendant que nous traversons cette petite vallée au cœur d’une forêt luxuriante. Des acacias en fleur nous offrent des senteurs ...

On ne savait pas si nos jambes suivraient

Nous croyions que cette journée au bord du lac Towada serait paisible. Et pourtant… une question lancée à la volée a tout changé : « Et si on montait jusqu’aux volcans ? » En moins de deux heures, nous étions sur nos vélos, prêts à grimper cols et sommets, à travers forêts, torrents et névés surprenants. On ne savait pas encore si la météo tiendrait, ni si nos jambes suivraient. Mais quelque chose nous poussait à tenter l’aventure… Une petite route nous emmène au cœur des montagnes. Dans la végétation luxuriante, nous grimpons un kilomètre après l’autre. Ce chemin nous guide vers un petit passage, un col pour rejoindre le lac Towada. L’effort est intense, mais le chant des cigales et celui des oiseaux nous offrent un peu de réconfort. J’aime la musique de la nature, qui entrecoupe le profond silence. Les deux me permettent de rejoindre un espace de sérénité, où tout s’apaise en moi. Après un dernier passage raide, nous arrivons au col. Le bleu roi du lac se dévoile au centre des mont...