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Le Japon en ligne de mire

 



Nous sommes partis dans l’avion qui nous emmène au Japon. Il y a deux semaines, j’avais écrit quelques lignes sur notre départ, sur les mille et une choses à terminer, sur le tri des affaires, sur le service au vélo, sur les derniers détails à ne pas oublier, sur les textes à écrire, et sur une conférence qui s’était glissée au dernier moment. J’avais nommé les au revoir, les petits cafés par là, les apéros par ici et les « vous venez tout de même souper avant votre départ ? » 


J’avais écrit sur ce tourbillon, sur le stress, sur ce départ pas simple de devoir faire un choix impossible. Alors j’avais choisi de lâcher prise et de me laisser guider. 1 jour avant notre départ, mon Papa nous a appelés à son chevet. La Vie a orchestré pour que je sois présente. Je ne pourrais jamais en être assez reconnaissante. Durant une semaine, je suis à ses côtés, à domicile. Puis il s’est envolé.


Accompagner un être jusqu’à son dernier souffle, accueillir chaque instant et chaque respiration est un enseignement inimaginable. Il me faudra encore des mois, peut-être des années pour en saisir sa grandeur et sa dimension. Nous étions alors dans un
autre temps…


Et c’est dans cet autre temps que nous sommes dans l’avion. Dans un temps lent, en conscience, dans un temps que je n’arrive pas à qualifier tellement il est diffus. 


Dans quelques heures, nous allons plonger dans un autre monde, re-calibrer nos horloges internes sur le pays du soleil levant. Nous cheminerons sur cette terre faite de montées et de descente abruptes, tout comme nous voyagerons au cœur de nos terres intérieures sur la météo changeante des vagues d’émotions. Pourtant avec cette intime conviction que Papa nous offrira des signes au moment opportun. 

Céline, Xavier, Nayla et Fibie

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